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Votre entreprise est-elle plutôt « montre suisse » ou « jardin potager » ?

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21 septembre 2022

Par Florence Cathala, présidente d’overthemoon

À votre avis, laquelle de ces entreprises est la plus susceptible de durer dans le temps… l’entreprise « montre suisse », à la mécanique ultra rodée et quasi infaillible ou l’entreprise « jardin potager », qui vit connectée à son environnement et n’est pas dirigée par les systèmes ?

De de mon côté, je défends et je crois à la longévité des entreprises « jardins potagers ».

L’entreprise « montre suisse », à mon sens, c’est typiquement le modèle General Electric (GE). Au début de ma carrière, il m’est souvent arrivé de croiser des collaborateurs de GE et à chaque fois, j’ai ressenti en les côtoyant la puissance d’un cadre de fonctionnement hyper régulateur. Mes interlocuteurs décrivaient leur entreprise comme une horloge suisse ; un tic-tac de perfection bâtit sur des processus, des règles, des normes fortes… et incontournables. 

Moi qui suis un pur produit de l’ère Antoine, puis Franck Riboud au sein du groupe Danone, je mesurais à chaque fois l’écart immense entre nos fonctionnements. Durant les 10 années que j’ai passées dans l’entreprise, de 1995 à 2004, je me suis souvent questionnée sur ce qui faisait la force de Danone, groupe si différent de GE. Et comme la juste dose de chocolat pour le biscuit « petit écolier », j’en suis arrivée à la conviction qu’il s’agit du rapport équilibré entre la règle et la pratique. 

Le mot d’ordre chez nous, c’était le « jeu de jambes local », une expression chère à Antoine, puis Franck Riboud, qui était une manière de parler d’agilité ayant démontré toute son efficacité. Car il y avait très peu de règles à nous « opposer » chez Danone. Bien entendu, il existait des règles, mais leur rôle était clair : elles devaient créer un cadre commun minimum au service de la pratique ; un cadre dont la finalité est de soutenir… et non de contraindre.

Ce que la pratique a de génial, c’est qu’elle est adaptable. Elle bouge, elle s’enrichit, elle meurt d’elle-même, elle se remplace. Elle est un élastique qui permet l’ajustement continu grâce au bon sens, au bon moment. Elle est dynamique ! 

La règle, elle, ne bouge pas. Elle est statique, elle évite le chaos, elle régule, elle organise, elle dirige. En revanche, si elle devient inadaptée, elle est difficile à remettre en cause. Elle nécessite un effort considérable de controverse, de vérification, de benchmark… de conviction pour en changer. Elle reste donc souvent trop longtemps active alors qu’elle ne fait plus valeur, voire elle détruit de la valeur.

Comment faire pour trouver et faire vivre ce bon équilibre entre règles et pratiques ?

Chez overthemoon, nous encourageons les entreprises à inscrire dans leur fonctionnement, au sein de toute les équipes, du terrain au top management, des rétrospectives collectives à rythme régulier. Ces temps de respiration ont pour but de mesurer ensemble ce qui des règles et des pratiques, à un instant T, porte au mieux la performance collective ou la freine.

Ces séances de « feedback minute » valent bien tous les audits ou études pour comprendre et agir sur ce juste équilibre.

Et vous savez quoi ? Ça marche ! Tentez par l’aventure ? Contactez-nous !

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