Ce que révèle la 6e édition de « HR Trends »[1], réalisée par l’Observatoire Deloitte du capital humain, qu’il s’agisse de l’importance prise par les équipes dédiées ou des notions d’engagement et de culture d’apprentissage, n’est pas lié à un modèle organisationnel, mais bien à une logique de fonctionnement plus agile.
Ce sont bien ces façons de faire qui sont en train de profondément bouleverser nos habitudes de travail, plus que des schémas nouveaux d’organisation. Les 42% des entreprises qui se déclarent engagées sur un projet de réorganisation n’ont pas réellement pris en compte que ce sont les façons de faire qui doivent évoluer et non les organisations en tant que telles.
Car plus que de « réorganisation », c’est bien de nouveaux modes de fonctionnement qu’il s’agit. La capacité des acteurs de terrains à se transformer plus vite que les modèles nous démontre chaque jour que les démarches incrémentales d’optimisation des modes de fonctionnement des entreprises sont celles qui permettent le mieux les transformations organisationnelles. C’est parce que les acteurs travaillent différemment que les organisations s’adaptent et se transforment. Il s’agit donc de proposer aux équipes de nouvelles façons de faire qui seront expérimentées puis développées au sein des entreprises et non de lancer de grands programmes de transformation de l’organisation.
Les facteurs de réussites des transformations sont davantage réunis dans les entreprises qui adoptent ce mode de faire que dans celles qui procèdent à une énième réorganisation de leurs fonctions. C’est dans ces conditions que la conduite du changement mène efficacement « vers de nouveaux business, de nouveaux métiers, de nouvelles organisations, de nouvelles formes de travail ».
Olivier Deroubaix