Florence Cathala, associée fondatrice d’overthemoon :
Depuis plusieurs mois, je m’interroge beaucoup sur la mesure de l’impact du travail hybride sur la performance. J’ai lu ici et là que la productivité avait considérablement progressé depuis que nous partageons notre temps de travail entre le bureau et la maison. Mais sommes-nous pour autant plus performants ? Est-ce parce que ses coureurs sont capables de battre des records de tours de roue/minute qu’une équipe gagne le tour de France ? Je ne le pense pas : la somme des productivités individuelles n’est pas l’optimum de la performance collective.
Car cette dernière réside avant tout dans la capacité des acteurs d’une organisation à être alignés en permanence. Une entreprise performante est celle qui sait connecter en continu les intentions de la tête avec les actions du corps.
Aussi, j’invite les managers à mettre un instant de côté le suivi de la productivité pour évaluer « autrement » l’effet du travail hybride sur la performance. Je vous propose pour ce faire d’explorer 3 champs de mesure :
- La mesure du temps nécessaire à se comprendre …le nombre de réunion de synchronisation/information a-t-il augmenté ou baissé sur les 12 derniers mois ?
- La mesure de la qualité du temps d’interaction : La qualité des réunions a-t-elle augmenté ou baissé ? Les objectifs fixés à la réunion sont-ils plus ou moins atteints qu’avant ?
- La mesure de la création de valeur client : Quelle part du temps gagné par les pratiques de travail hybride est réellement réinvestie dans une meilleure connaissance client ? A une interaction créatrice de valeur ?
Voilà ! Essayer c’est apprendre… N’hésitez pas à partager vos résultats ! Vous ferez œuvre utile : l’évaluation de la performance collective est encore un sujet trop peu abordé dans nos entreprises et toutes les découvertes que vous ferez nous ferons tous progresser.
